mercredi 31 octobre 2012

Grands Ballets Canadiens



La semaine dernière, je suis allée voir Kaguyahime, Princesse de la lune, le premier ballet de la saison 2012-2013 des Grands Ballets Canadiens. Il s'agit d'une adaptation d'une très vieille et très populaire légende japonaise, Le Coupeur de bambou.
Ouvrez grand vos oreilles...
Il était une fois un coupeur de bambou, qui découvrit un jour dans une tige de bambou une enfant, d'une extraordinaire beauté. Il l'éleva comme sa fille, et la beauté de cette dernière fut bientôt connue dans tout l'Empire du Soleil Levant. On la surnomma Kaguyahime, "celle dont la beauté brille la nuit". Des prétendants se pressaient à la porte du modeste coupeur de bambou pour apercevoir en vain la jeune fille, et se battaient entre eux avec une grande violence. L'Empereur,  bientôt informé de ces troubles, exprima le désir de rencontrer Kaguyahime. Ebloui par sa beauté spectaculaire, il lui proposa lui aussi de l'épouser. Mais la jeune fille refusa : venue de la lune, elle devrait quitter la terre lors de la prochaine pleine lune. L'empereur, furieux, ordonna de la surveiller pour l'empêcher de s'échapper. Le jour de la pleine lune, une puissante lumière aveugla l'empereur et ses soldats, et permit à Kaguyahime de retrouver son monde lunaire.
C'est joli, non ?
C'est le compositeur japonais Maki Ishii, qui a d'abord composé une oeuvre inspirée de ce conte, puis qui a demandé au chorégraphe tchèque Jiri Kylian de créer une chorégraphie pour sa musique. C'est donc la musique qui a précédé la danse. Et il est vrai que le son des percussions traditionnelles japonaises et occidentales, qui résonnent et interagissent avec les danseurs tout le long, a une part majeure dans la création de l'univers énigmatique et solennel de Kaguyahime.
Le spectacle est aussi très beau visuellement, et témoigne d'un très grand travail sur les jeux de lumière et le décor. L'ensemble est assez fascinant, et la magie visuelle se conjugue à merveille avec le son entêtant et austère des percussions.
Et la danse dans tout ça ? Et bien la danse m'a paru presque secondaire dans ce spectacle. Comme si le point d'attraction s'était déporté des danseurs vers l'orchestre, ou bien vers la trame narrative, en encore vers le décor monumental et les créations lumineuses. Comme si la chorégraphie avait peine à habiter ces habits un peu trop grands et ambitieux pour elle. Hormis quelques chorégraphies de groupe, que j'aurais aimé plus nombreuses, les mouvements étaient retenus et trop statiques.
Kaguyahime est une sorte de spectacle total, où l'histoire racontée, la beauté du décor et la musique ont une importance et une beauté telles que la danse semble s'être, je trouve, un peu laissée déborder.

Vivement tout de même les prochains rendez-vous des Grands Ballets, Casse-Noisette en décembre puis La Lanterne Rouge en février !

mardi 30 octobre 2012

Braderie de Mode Québécoise

Je n'y connais pas grand chose à la mode, encore moins aux créateurs québécois. Mais quand il s'agit de faire des bonnes affaires, je suis toujours au rendez-vous :) Je ne pouvais donc pas manquer la Braderie de Mode Québécoise, qui s'est tenue du 18 au 21 octobre à Montréal. C'était l'occasion ou jamais de pouvoir acheter des fringues de créateurs 100% québécois, et le tout à prix réduit, avec souvent au moins 50% de rabais sur les collections.

J'y suis allée le premier soir, en sortant du travail, et il y avait beaucoup, beaucoup de monde. Il faisait aussi très chaud, et j'avais mon gros gilet et mon manteau sur les bras tout le long (je n'ai vu qu'en sortant qu'il y avait un vestiaire...grrr...) donc l'exercice m'a vite fatiguée. Mais j'ai eu un gros coup de coeur pour une marque, Annie 50, qui comme son nom l'indique fait beaucoup dans le style vintage années 50. C'est finalement sur ce stand que j'ai passé le plus de temps et que j'ai fait la totalité de mes achats, à savoir 2 robes noires, et une jupe. C'est pas facile de se prendre soi-même en photo (au fait, bienvenue dans ma salle de bain !) mais voici un aperçu de mes trouvailles. Ca vous plait ? :)

dimanche 28 octobre 2012

Un samedi pas comme les autres

Samedi dernier (oui, je sais, j'ai encore du retard!), au lieu de roupiller jusqu'à 10h du matin comme tout le monde, j'étais levée à 5:00, dehors à 6:00 et sur la route à 6:30, direction Sherbrooke. Cette fois, je n'ai rien vu du beau lever de soleil sur l'Estrie, ni de la poésie matinale des paysages traversés; j'ai juste dormi à poings fermés à l'arrière de la voiture pendant tout le voyage.

A 8:00, j'arrivais au but de l'expédition : Le Défis des Titans, une compétition organisée par l'association Jeunesse J'écoute (qui vient en aide aux jeunes en difficulté de la région) pour récolter des fonds. Diverses organisations participaient à l'événement, dont mon entreprise (d'où ma présence sur les lieux). Toute la matinée, dans une super ambiance, des équipes de 10 personnes se sont affrontées. Le but du jeu : au top départ, les équipes devaient tirer un autocar (ici ils disent autobus) sur 200 mètres à l'aide de cordes,  dans le meilleur temps possible. Limocar avait bien sûr son équipe, dont j'ai filmé la belle performance...vous admirerez au passage nos magnifiques autobus ;)


L'effort fourni était super intense, et les pauvres ont dû recommencer 4 fois ! Chapeau à la Copine du Bureau, qui a tout donné ! On n'a finalement pas eu de médaille, mais de délicieux burgers nous attendaient quand même à midi, avec de la viande cuite au barbecue... Et oui, j'y ai eu droit aussi, parce que prendre des photos et filmer, ça creuse quand même !

L'après-midi, les festivités se sont poursuivies, avec un match de football américain, opposant les Vert&Or de l'université de Sherbrooke, et les Stingers de l'université Concordia (Montréal). Quelle ambiance dans les gradins ! Musique à fond, concert de clochettes, applaudissements, encouragements, sur fond de bière et hot-dogs. En bas, pom-pom girls, mascottes, sponsors et bien sûr joueurs se chargeaient de l'animation. Je n'ai pas compris grand chose aux règles, mais ils ont sûrement tous très bien joué:)


jeudi 25 octobre 2012

Olive + Gourmando



Olive + Gourmando, c'est une sorte de boulangerie-café, dans le Vieux-Montréal, bien répertorié dans les guides touristiques, et qui attire aussi de nombreux montréalais. Une ballade dans le quartier a été récemment l'occasion de tester cette adresse si prisée.
Il y avait beaucoup de monde quand je suis entrée, mais j'ai quand même réussi à avoir une table. Là, on m'explique que sur la dizaine de sandwichs affichés, 2 ou 3 sortes seulement sont disponibles. Première déception, surtout que les descriptifs des sandwichs en rupture me donnaient l'eau à la bouche.   Je crois avoir compris que c'était une histoire de fraîcheur des aliments...soit, mais c'est quand même frustrant. J'opte pour un sandwich chaud au chèvre et oignons caramélisés, plutôt bon, mais pas fou non plus, avec un bon thé et un très bon brownie. Je sais que les ingrédients sont bio, frais et de bonne qualité, c'est déjà bien. Par contre, sans vouloir faire ma ronchon, le service n'était quand même pas au top. Je n'ai en particulier pas trop apprécié qu'on vienne m'arracher mon assiette et ma serviette alors que j'avais à peine fini mon plat et encore ma dernière bouchée littéralement à la main! J'ai vu aussi des clients se voir gentiment refoulés, sous prétexte qu'il n'y avait pas de place, alors qu'il y en avait plein 10 minutes après...Des détails (surtout si je pense à certains serveurs parisiens !), mais voilà, je n'ai pas trouvé le service très attentif.
Quant au décor, il est certes joli et assez douillet, mais un peu trop formaté et étudié à mon goût. On en voit partout des décors comme ça, avec du bois, des plantes, les menus écrits à la craie sur des ardoises avec pleins de petites flèches, des dessins et des mots marrants. J'appelle ça le style Michel et Augustin, certains verront peut-être mieux ce que je veux dire...
Bref, pas de grand coup de coeur, mais c'est quand même un endroit à essayer (en choisissant le jour où le menu est disponible en entier...), pour se faire une idée...

mercredi 24 octobre 2012

dimanche 21 octobre 2012

Automne - III


Citation : Philippe Delerme, Automn

L'automne touche bientôt à sa fin, les trottoirs de Montréal sont jonchés de feuilles par milliers. Lorsqu'il pleut beaucoup, comme c'est le cas en ce moment, ce tapis de feuilles mouillées devient une vraie patinoire, et il faut faire attention à ne pas glisser. 
Les arbres se dénudent progressivement, et les belles couleurs de l'automne s'estompent. Je suis déjà nostalgique de cette magnifique saison, qui est depuis toujours ma préférée entre toutes. Ses odeurs, ses couleurs, les souvenirs flous de l'enfance qu'elle fait toujours remonter, me plongent chaque année dans un état délicieux. Petites feuilles multicolores, accrochez-vous encore un peu à vos branches !

vendredi 19 octobre 2012

Festival du Nouveau Cinéma


Allez, on repart avec un nouveau festival, le Festival du Nouveau Cinéma, qui a commencé à Montréal le 10 octobre, et qui se termine ce dimanche. Vous avez peut-être remarqué qu'ici, c'est la ville des festivals (et encore, je suis arrivée après l'été, LA saison où les festivals battent leur plein) ; et ma foi je ne vais pas me plaindre de cette "festivalite aiguë", comme dit l'auteur de Ils sont fous ces québécois que je lis en ce moment. D'ailleurs, à peine le FNC fini, le programme du Festival des Films Francophones sera dévoilé, le 22 octobre prochain.

La programmation du FNC, elle, est vraiment impressionnante (288 films!), et je me suis abîmée les yeux plusieurs soirs de suite sur la page Web, à lire les petits résumés écrits en blanc sur fond noir pour essayer de me faire une sélection. Finalement, je n'ai réussi qu'à en voir deux, samedi dernier : In Another Country, du coréen Hong Sang-soo, et la Part de Anges, de Ken Loach, que j'avais raté en France. J'ai très moyennement aimé le premier, et adoré le deuxième.
J'ai vu les deux dans une grande salle du magnifique Cinéma Impérial, dans le Centre-Ville (on voit un peu les dorures sur la photo).

Dans In another Country, j'ai trouvé Isabelle Hupert un peu lassante dans son rôle d'étrangère un peu nunuche et bizarre et je ne me suis pas du tout attachée à son personnage. Devant ce film, je n'ai pas ri, je n'ai pas été émue : j'ai vu un film un peu léger, badin, sans profondeur, qui ne m'a laissé aucune empreinte.
Il faut dire aussi que j'étais assise à côté de deux filles hilares, qui se bidonnaient et hurlaient de rire toutes les deux secondes, devant des scènes qui suscitaient chez moi au mieux un sourire intérieur, au pire rien du tout : quelques exemples : Isabelle Hupert s'ouvre une bouteille de Soyu (alcool coréen) - deux personnages féminins ouvrent leur parapluie en même temps - on découvre la tente dans laquelle habite l'un des personnages...et j'en passe. Vous ne comprenez pas ? Ben moi non plus. Alors certes, le ton général du film était un peu loufoque, et on peut certes aussi apprécier la gaieté naturelle et l'enthousiasme de certains spectateurs, mais au bout d'un moment, c'est juste énervant, et ça me donnait encore moins envie de rire.

ET SINON, j'ai vu La Part des Anges, de Ken Loach. Et alors là, gros gros coup de coeur, évidemment (je dis évidemment parce qu'il me semble impossible de ne pas aimer ce film, sauf pour ceux qui se font un principe de détester ce que tout le monde aime...bref). Cette fois j'ai bien ri, je me suis beaucoup attachée au (bien mignonnet) Robbie, j'ai frémi pour les personnages (mais pas autant que mon voisin de droite qui, très inquiet pour le héros, lui a adressé un "mais éteins ta lampe, vite!" plein d'angoisse :)), et j'ai passé un TRÈS bon moment en compagnie de cette troupe d'antihéros en kilt.

J'avais prévu d'aller voir le film de clôture du festival, Camille redouble de Noémie Lvovsky, qui a reçu d'excellentes critiques.
Mais finalement, j'aurai plutôt l'immense plaisir de passer mon dimanche avec ma chère Equatorienne d'Ottawa (ou Outaouaise d'Equateur ?) et sa family, de visite à Montréal ce week-end :)

A tantôt !

mardi 16 octobre 2012

Histoire de bagels






















La gastronomie québécoise, c'est la poutine, la tarte au sucre, le pâté chinois, le pouding chômeur, le céleri et pleins d'autres trucs que je trouve à vrai dire plus ou moins ragoûtants. Mais Montréal, c'est aussi la TERRE DU BAGEL.
Et ça mes amis, ça rattrape tout. Car oui, j'ai une passion dévorante (haha) pour le pain en général, sous toute ses formes et de tous les pays, et donc pour le bagel, qui m'inspire une tendresse particulière. Tout chaud et croustillant, au sésame (mon préféré!), garni de fromage à la crème, de légumes ou de Nutella, c'est un pur délice. Bon, j'ai bien sûr mangé de très bons bagels à New York et dans le Marais à Paris, mais je les redécouvre ici à Montréal.
Pour acheter des bagels à toute heure, on peut aller au Fairmont Bagel, rue Fairmount Ouest (métro Laurier), ou au St-Viateur Bagel, rue Saint-Viateur Ouest (métro Mont-Royal). Sinon pour les déguster déjà garnis, il faut aller au St-Viateur Bagel & Café, avenue du Mont-Royal sur le Plateau. C'est dans ce joli petit café que je suis allée, et que j'ai commandé une tartinade de houmous aux poivrons et olives, accompagnée d'un jus d'orange frais. La tartinade était délicieuse, et le pain divin bien sûr. Mais tout ça n'était presque rien à côté du bagel au Nutella qui m'attendait pour le dessert...miam, c'est le meilleur dessert du monde.

dimanche 14 octobre 2012

Automne - II

 Citation : André Carpentier, Ruelles, jours ouvrables

samedi 13 octobre 2012

Les Nuits de Montréal


Merci à Jacques Normand et à sa superbe chanson (qui va vous trotter dans la tête toute la journée, non non ne me remerciez pas), qui me fournissent une excellente illustration pour le sujet du jour : Montréal by night...
Récit de mes modestes explorations nocturnes de la semaine passée.

Vendredi, j'ai rejoint la Copine du Bureau et ses amis dans un pub irlandais de la rue Bishop, le Mckibbin's. J'ai pu y boire ma première Black Velvet (un mélange de bière noire et de cidre, pour ceux qui ne connaissent pas) en papotant à la terrasse, car il faisait particulièrement doux ce soir-là. Avec trois autres motivées, on est ensuite parties danser au Salon Daomé, sur le Plateau, où, malgré un son 100% house et électro légèrement répétitif, je me suis bien amusée :) Contrairement à beaucoup de choses ici, les entrées en boite de nuit ne sont pas chères du tout par rapport à Paris. On s'en sort facilement pour 6-7$ (même si bien sûr le prix peut grimper en fonction des endroits). Autre bonheur : comme la plupart des gens ici ont une voiture (et que raccompagner les copains/copines non motorisés semble aller de soi), le stress du taxi introuvable/métro qui ferme, ne vient pas gâcher la fin de soirée. Par contre, j'avais entendu dire que les soirées à Montréal commençaient tôt (vers 22h), mais que nenni, il a fallu attendre les environs de 23h30 pour que la piste soit vraiment remplie...
Dimanche, c'était de nouveau soirée salsa, cette fois au "Sélect", situé je ne sais plus où, un endroit assez connu apparemment, avec une belle piste de danse, de la musique live, et encore une fois de très bons moments de danse.
Et mercredi, pas trop de folies quand même en semaine, c'était "souper de filles" à l'Assommoir, dans le Vieux-Montréal. Faut savoir qu'ici on dit "souper" pour "diner", et "diner" pour "déjeuner". La formule spéciale filles était la suivante : pour 15$ dépensés (un cocktail par exemple), on a droit à un plat gratuit parmi un immense choix de...2 plats, parmi lesquels ce soir-là un tartare de bœuf ; c'est-à-dire que pour moi, ce sera la salade chèvre/légumes. Bon, même si côté assiette c'était pas la grande joie (pour ne pas dire carrément beurk), et que la musique était un peu forte (l'accent québécois est particulièrement difficile à comprendre dans ces conditions) j'ai quand même bien aimé mon petit mojito à la framboise, et les québécoises un peu fofolles qui m'ont tenue compagnie ce soir-là :) 

mercredi 10 octobre 2012

mardi 9 octobre 2012

Ballets Jazz de Montréal


Le week-end dernier, Les Ballets Jazz de Montréal (BJM comme ils disent...) ont donné trois représentations au théâtre Maisonneuve de Montréal.
BJM, c'est une compagnie de danse contemporaine, qui se produit dans le monde entier, et qui fête ses 40 ans cette année. La compagnie a été créée à Montréal, d'où son nom, et est dirigée aujourd'hui par un québécois, Louis Robitaille.

J'avais très très envie d'y aller, mais comme les places qui restaient étaient assez chères et surtout mal placées, j'ai fini par renoncer à contre-coeur (pas envie de payer 50$ pour être derrière un pilier...).

Mais voilà, il se trouve que ce week-end-là, c'était AUSSI le week-end de la culture à Montréal, et que parmi toutes les manifestations gratuites organisées dans la ville, il y avait portes ouvertes aux répétitions de BJM. Chouette ! me dis-je, je vais pouvoir peut-être assister au spectacle quand même ! Et pour ce prix-là, j'accepte même de le voir sans les costumes et par petits bouts :)
Je me rends donc à La Place des Arts, où se situe le théâtre Maisonneuve. Là, je tombe sur un concert de Lisa Leblanc, une chanteuse québécoise assez connue, très marrante, dont j'ai beaucoup aimé les chansons "folk trash", avec pleins de sacres dedans (ça me fait toujours bien rire les jurons québécois). Après ça, il y a eu un chanteur lyrique, et un groupe brésilien (?), que j'ai entendus par intermittence puisque, donc, je suis allée assister aux répétitions de BJM.

Quand je suis arrivée, les danseurs étaient en pleine séance d'exercice, et faisaient des petites chorégraphies sur une musique totalement éclectique, qui n'avait visiblement rien à voir avec celle du spectacle. L'entraînement a duré un bon moment, c'était drôle d'être dans leur intimité, d'entendre leurs petites blagues, leurs rires, et de les voir au naturel, ni maquillés, ni coiffés, ni habillés (enfin si habillés, mais pas avec leurs habits de scène, quoi...). Ensuite, ils ont retravaillé certains passages qui avaient posé problème lors des 2 représentations précédentes, donc j'ai pu apercevoir quelques bouts de chorégraphie. Et plus le temps passait, plus je me disais que j'avais vraiment envie d'assister au vrai spectacle, et que ce serait trop dommage de m'en priver...

J'ai donc décidé de casser ma tirelire, et de m'acheter un billet, in extremis.

Et j'ai tellement bien fait ! D'abord j'ai réussi à changer de place, et à avoir une vue parfaite sur la scène tout le long. Et ensuite, le spectacle était magnifique, du début à la fin. Le fait d'avoir assisté aux répétitions a aussi donné une saveur particulière aux trois chorégraphies. Les deux dernières m'ont particulièrement plu : Closer (Benjamin Millepied), un duo tellement délicat, sensuel et pur, sur un morceau de piano magnifique de Philipp Glass, et Harry (Barak Marshall), une chorégraphie originale et énergique, teintée de folklore israélien.

lundi 8 octobre 2012

dimanche 7 octobre 2012

Mile End


Il y a 2 semaines exactement (oui je suis en retard!), par un magnifique dimanche ensoleillé, je suis allée explorer le Mile End, un quartier situé au nord de l'avenue Laurier. Le but de ma ballade : les "Puces Pop", l'un des volets du Festival Pop qui s'est tenu à Montréal du 19 au 23 septembre.

Les Puces Pop, c'est une foire d'artisanat à l'esprit très largement vintage, réunissant les créations d'artistes et de designers de Montréal et d'ailleurs : fringues, bijoux, lingerie, sacs, cosmétiques, céramique, illustrations, bouffe etc. Il y avait beaucoup, beaucoup de monde qui se bousculait dans le sous-sol de l'Eglise Saint-Michel-Archange, mais ça valait vraiment le coup. Evidemment, j'ai bavé pendant une heure devant un stand de boucles d'oreille, mais il y avait tellement de belles choses que, comme souvent avec moi, trop de choix a tué le choix. Heureusement, la créatrice vend sur Etsy, donc je peux encore craquer :) Sinon j'ai mangé des Pierogis, une spécialité polonaise qui ressemble un peu à des raviolis.

Mais avant tout cela, je me suis aventurée dans les rues avoisinantes, et découvert un peu ce fameux quartier du "Mile End", dont le nom m'a toujours fait un peu rêver.
L'ambiance est totalement branchée, bobo, hipster, comme vous voudrez,  on aime ou on n'aime pas mais que voulez-vous, moi, j'adore...:)

J'ai marché avenue St-Viateur, croisé pleins de petits cafés et resto trop sympa, des juifs hassidims et des boulangeries de bagels ; puis tourné à droite dans l'avenue du Parc, QG des Grecs et de leurs ouzeria, où mon "cellulaire" s'est explosé en trois par terre, avec la batterie en équilibre précaire sur une   plaque d'égout. Pour me remettre de ces émotions, et parce qu'il commençait à faire sérieusement frisquet, je suis entrée au Dépanneur Café, entre Bernard Ouest et Esplanade.
Un super petit café tout cosy, avec un mur en brique, un piano dans le coin, des fauteuils douillets et des bons petits déjeuners. Je me suis installée confortablement, avec un thé et un croissant, et bouquiné un peu. Une fille a pris sa guitare, un micro, et a chanté des chansons folk ; puis un peu après un autre s'est mis au piano et rebelotte, un super concert donné comme ça, comme à l'improviste. J'ai filmé un peu, discrètement, la chanteuse...

samedi 6 octobre 2012

Saaaalsa


Jeudi, j'ai été invitée à une soirée salsa, au Warehouse, un club situé boulevard Saint-Laurent (coin Rachel). Première expérience de la vie nocturne montréalaise, youhou !
Au début j'ai un peu eu peur, parce que le niveau général de danse était excellent, et clairement bien supérieur au mien. J'ai donc passé un bon moment à grelotter sous la clim, en priant pour que personne ne vienne m'inviter, pendant que la salle se remplissait peu à peu. J'ai discuté avec des amies d'amis, et puis il a bien fallu danser quand même.
Les débuts ont été difficiles, mais j'ai vite vu que mes danseurs s'adaptaient à mon niveau, sans que cela ait l'air particulièrement désagréable pour eux. Après tout, on peut s'amuser même en faisant des figures simples ! La salle a continué à se remplir, et je n'ai bientôt plus arrêté de danser. Et comme ils disent ici, sans vulgarité aucune , "j'ai eu du plaisir" (je me suis bien amusée, quoi). Tellement que je me suis juré d'arrêter ces c... de fitness au YMCA et de me mettre à fond à la salsa. Inscription à des cours à prévoir prochainement !


jeudi 4 octobre 2012

World Press Photo

Montréal a accueilli, du 7 au 30 septembre au Marché Bonsecours, dans le Vieux-Montréal, la 55ème édition du World Press Photo.
Le World Press Photo, c'est un concours annuel de photographie de presse professionnelle, le plus prestigieux du genre, qui présente sa sélection de clichés dans le monde entier.
Je suis ressortie de cette expo toute retournée. Parce qu'il s'agit de photojournalisme, et qu'on se prend en pleine face toutes les atrocités du monde, photo après photo ; en vrac (âmes sensibles s'abstenir) : affrontements en Lybie et en Egypte, cadavres mutilés au Mexique, cadavres d'enfants à Kaboul après un attend suicide, conséquences du tsunami au Japon en mars 2011, américains victimes de la crise immobilière expulsés de leur domicile, prostituée ukrainienne toxicomane, requins à qui on découpe les ailerons, rhinocéros décorné par prévention par un vétérinaire, à qui on a encore arraché les moignons de corne, hommes punis par pendaison pour avoir violé et tué, vieux atteints d'Alzheimer, et j'en passe... Un panorama pas très gai, donc, c'est le moins que l'on puisse dire, des événements qui ont secoué notre monde au cours de l'année passée. Mais la réalité est toujours bonne à rappeler, surtout quand elle est saisie par l'oeil et l'objectif de talentueux photographes. Car la beauté des points de vue, le choix du moment et du sujet, bref la qualité purement artistique des photos, sont évidemment remarquables.
Parallèlement à l'expo du World Press Photo, une expo intitulée "Rouge" présentait des photos consacrées au "Printemps Erable". Des photos qui m'ont rappelé à quoi ces rues de Montréal, dans lesquelles je marche innocemment tous les jours, ont ressemblé il n'y a pas si longtemps : barricades, manifestations géantes, défilés de jeunes manifestants aux fesses à l'air, agents des forces de l'ordre frappant de toutes leurs forces sur de jeunes étudiants à l'air si proche et familier...

mardi 2 octobre 2012

Voyage dans les Cantons de l'Est

"J'entends qu'on discerne, au nord-nord-ouest, un espace de ciel travaillé par les mauves, les roses, et les oranges". 
André Carpentier, Ruelles, jours ouvrables.


Pour mon travail, je suis souvent amenée à me déplacer dans la région des Cantons de l'Est, et plus précisément à Sherbrooke, situé à environ de 2h de route de Montréal.
Lorsque j'y vais, je dois généralement prendre le car de 6h00, ce qui m'oblige à me lever à 4h45 et à sortir de chez moi alors qu'il fait encore nuit. Certes, le réveil est douloureux, et les céréales un peu trop vite avalées.
Mais la difficulté du départ et la fatigue assommante sont vite oubliées lorsque le car démarre et que, la tête appuyée contre un oreiller de fortune, je peux me laisser à nouveau aller au sommeil, bercée par le doux ronronnement du moteur et la marche régulière du bus sur les routes désertes. Je sais aussi que bientôt, le soleil se lèvera et qu'il faudra que je me tire de ma somnolence pour contempler le magnifique spectacle qu'offre le ciel à ce moment-là. Derrière le vaste pare-brise de l'autocar, l'horizon se colore d'orange, de rose, de mauve, et la campagne environnante se teinte de magie.

La dernière fois que j'ai effectué ce voyage, les aléas de notre emploi du temps nous ont fait faire, à la Copine du Bureau et à moi, une halte imprévue dans la petite ville de Bromont. Le froid mordant qu'il faisait à 8h du matin nous a poussées à nous réfugier bien vite dans l'un des cafés de la rue principale de Bromont. Nous avons donc poussé la porte du Trafalg'art, un café-bistrot, mais avant tout une galerie d'art, tenue par un marseillais devenu québécois.
J'ai aimé l'atmosphère matinale qui régnait dans ce café/bistro, les machines qui s'allument, les employés qui arrivent, les premiers clients qui s'invitent au compte-goutte, et la passion du propriétaire, qui n'a pas pu s'empêcher de partager son excitation avec nous à la réception d'une belle lithographie réalisée à partir d'un Dali.
J'ai aimé aussi la conversation nouée avec une cliente québécoise d'une cinquantaine d'année, célibataire et rêvant à mille voyages, avec qui nous avons parlé tour à tour du Maroc, pays d'origine de la Copine du Bureau, et de la France, pays qu'elle "admire", pour sa riche histoire et la diversité de ses belles régions. Je souhaite à cette dame de faire tous ces beaux voyages et de trouver un compagnon pour l'y accompagner.

lundi 1 octobre 2012

Montréal, le sport et moi


Tout nouveau départ dans la vie entraîne son lot de bonnes résolutions. La mienne, c'était de faire du sport.
Et ici à Montréal, le sport, c'est du sérieux...

Il suffit de mettre un pied dehors pour se rendre compte que les montréalais sont des gens qui aiment bouger : vélos par milliers dans les rues (la piste cyclable que j'aperçois depuis mon bureau ne désemplit jamais, une vraie autoroute le matin à l'heure de pointe), joggers et joggeuses à chaque coin de rue ou de parc, frisbees, marathons, longues patinettes et bâtons (bizarrerie rencontrée sur le Mont-Royal), sans parler de tous les magasins spécialisés en équipements de randonnées et de sport de plein air, dont le nombre dépasse largement tous nos Décathlon, Go Sport et Vieux Campeur confondus de Paris.
Bref, ici, on se débrouille pour se dépenser d'une manière ou d'une autre.

Moi, j'ai opté pour l'un des centres YMCA (oui, comme dans la chanson...) de Montréal, qui proposent un large choix d'activités. Comme j'avais envie de me rapprocher un peu du Montréal anglophone, des gratte-ciels et de l'animation de la rue Ste-Catherine, je me suis inscrite au centre du Centre-Ville, métro Peel. Au programme : divers mélanges de fitness/danse (zumba, aéro-danse et autres). Avec de la musique bien rythmée et des petites chorégraphies, l'effort et la fatigue sont bien mieux supportables...
En observant mes compagnes de séance, j'ai très vite compris qu'ici, ça ne rigolait pas trop. D'abord, avec mon T-shirt décathlon vert sans forme et mon pantalon de rando, je me suis sentie légèrement ridicule, à côté de toutes ces filles habillées comme des pros dans leurs pantalon et haut moulants, et leurs baskets bien blanches. Chacune a sa petite bouteille d'eau et, comble du raffinement, une petite serviette pour s'éponger le front.
Et puis ici, on ne discute pas : on est là pour suer avec tout le sérieux du monde, se donner à fond en se contemplant dans la glace, mais pas vraiment pour rire un peu de soi et échanger des petits mots avec sa voisine. Tout cela est sans doute dû à l'activité même (c'est tout sauf un sport collectif) et à ses décibels élevés qui découragent de toute façon la moindre tentative de discussion. C'est peut-être dû aussi au YMCA du Centre-Ville, qui dès le début m'avait donné l'impression d'être une grosse machine un peu sans âme. Peut-être aussi au fait qu'on soit au début de l'année, et qu'il est normal que l'ambiance soit encore un peu fraîche.

Je sais qu'il va falloir que j'y retourne pour vérifier toutes ces impressions, et de toutes façons l'activité est quand même sympa et permet bien de se défouler,  mais je me demande vraiment si je prolongerai mon abonnement au-delà du premier mois. Je n'oublie pas mes résolutions pour autant (je vous entends d'ici mauvaises langues...), et chercherai simplement une activité qui me convient mieux ! Affaire à suivre...
(par contre faut vraiment que j'aille m'acheter une tenue, parce que là comment dire...)