dimanche 30 septembre 2012

Le début de la fin

Bon, les zamis, l'heure est grave. Hier, 29 septembre 2012, j'ai mis pour la première fois ma doudoune d'hiver. Oui, d'hiver.
J'ai pris l'habitude tous les matins au moment de m'habiller, de vérifier sur mon balcon si ma tenue est adaptée à la température extérieure. Hier, après 3 essais successifs et 3 frissons de froid, j'ai dû me rendre à l'évidence : mes pulls et vestes n'allaient pas suffire ; il me fallait autre chose...
Je suis donc sortie douillettement enveloppée de ma doudoune italienne, d'une écharpe et de mes bottes.  
Quand une pluie fine mais insistante a commencé à tomber sur Montréal un peu plus tard dans l'après-midi, je me suis chaleureusement félicitée d'avoir opté pour cette tenue parfaite, dotée d'une capuche.
J'espère simplement que les températures ne vont pas baisser davantage ces prochaines semaines, parce que je viens de jouer ma dernière carte : hormis ma veste de ski, je n'ai rien de plus chaud que ma doudoune. La quête de mon manteau anti-froid canadien risque donc peut-être de commencer plus tôt que prévue...

mardi 25 septembre 2012

Ciel rose

Coucher de soleil depuis mon balcon - bis.
Je ne me lasse pas de ces couleurs...



lundi 24 septembre 2012

Du Yaki Udon à la choucroute





Aujourd'hui, on va parler bouffe (encore!), et plus précisément resto. Parce que sur ce plan, Montréal est un peu un eldorado et une source de tentations infinie. On y trouve de tout, à tous les prix.
La semaine dernière, avec Boss Préférée qui était de passage à Montréal, on a testé deux adresses sympas :

5000 ans. Un resto japonais/coréen, dans le centre-ville rue Ste-Catherine Ouest. J'y ai mangé un Yaki Udon (ou quelque chose qui lui ressemblait) au tofu, vraiment très bon. Le décor ne paye pas de mine, mais on y a passé un agréable moment, et c'était bon, tout simplement.

Les 3 brasseurs, à l'angle des rues Crescent et Ste-Catherine. Une microbrasserie/restaurant, qu'on trouve à plusieurs endroits à Montréal, mais aussi en France dont elle est originaire. D'ailleurs, le menu propose des flammekuechen et de la choucroute, en plus des traditionnels Poutine et Hamburgers. Et devinez ce que j'ai pris ? Une choucroute, ça me faisait trop envie. Bon, évidemment, elle était loin d'être aussi bonne que celle que je mange habituellement en France, mais c'était le fun :) Il y avait pas mal de monde dans ce grand resto, donc bonne ambiance, et le décor inspiré des microbrasseries à l'ancienne est vraiment réussi.

Bon par contre, je dois vous dire qu'il y a une chose qui ne me plait pas, mais alors pas DU TOUT dans la cuisine d'ici : le CELERI. Car figurez-vous que cette plante au goût répugnant dont je ne supporte pas jusqu'à l'odeur, se cache sournoisement dans un grand nombre de plats proposés ici, depuis les salades jusqu'aux hamburgers, en passant par la sauce bolognaise et les dimsums. Mais pourquoi ? Pourquooooooooi ?

dimanche 23 septembre 2012

Emotions de rue



Joli moment rue Saint-Denis, coin Marie-Anne.
Un piano a été installé dans la rue pour plusieurs jours, invitant les pianistes de passage à y faire une halte le temps d'un concert improvisé.
Ce monsieur, quoiqu'un peu hésitant par moments, a offert à la rue et à son petit public, de beaux morceaux et un moment touchant.
J'ai appris par la suite qu'un certain Guillaume Martineau avait réalisé une performance sur ce même piano : 10 heures à jouer, sans s'arrêter (oui oui, même sans aller à la "salle de bain", comme on dit ici...).

Bravo pour ce projet original, qui donne vie à la rue et invite au partage.



samedi 22 septembre 2012

Septembre

"Un front froid s'avançait ; on disait qu'il balaierait tout le Québec d'un air sec et vivifiant, précurseur de l'automne. Toute la maisonnée s'était préparée à cette pluie en soupirs de satisfaction et remarques désobligeantes pour le maudit été trop chaud, trop long, trop collant. Ma grand-mère prétendait soudain détester l'été, ma tante Robertine rêvait au mois d'octobre, mes frères parlaient déjà de hockey. Six mois plus tard, aux premiers frémissements du printemps, ils proféreraient des horreurs semblables au sujet de l'hiver. Ma mère déclara que les habitants des pays tempérés ne sont jamais contents et qu'ils critiquaient tout le temps; ma grand-mère lui répondit que le Canada n'était tempéré qu'au printemps et à l'automne. Le reste du temps, c'était un pays insupportablement excessif.
"L'hiver y fait trop frette, pis l'été y fait trop chaud. Moé, j'me contenterais du mois de mai ou ben du mois de septembre à l'année ! Y parait qu'au paradis terrestre, là, c'était le mois de septembre à l'année ! Y avait tout le temps des fruits, pis tout le temps des légumes ! Y pouvaient en manger du frais à l'année longue, les chanceux ! Tiens, ça veut même dire, Nana, que quand t'es venue au monde, un 2 septembre, y faisait la même température qu'au paradis terrestre !"(...)
Nous nous étions donc tous mis au lit ce soir-là en espérant être réveillés par le doux bruissement de la pluie dans les arbres et la fraicheur de l'automne à travers nos draps propres. (...) Mais ce furent les grandes orgues de la foudre qui nous réveillèrent. Un spectaculaire coup de tonnerre se fit entendre vers les deux heures du matin, pendant qu'un véritable cataclysme s'abattait sur Montréal endormie."
Michel Tremblay, Bonbons assortis.
Aujourd'hui, 22 septembre, l'automne a "officiellement" commencé.
Je sais que cette année, l'été a été très chaud à Montréal, même caniculaire par moment, et j'ai moi-même connu des températures très élevées aux environs du 20 août, alors que je sillonnais la ville à la recherche d'un appartement.
Le mois de septembre a été dans l'ensemble magnifique, avec beaucoup de soleil et des températures idéales. Comme Mme Tremblay, je me contenterais bien moi aussi du mois de septembre à l'année !
Il a plu aussi quelques fois, comme hier et aujourd'hui, et c'est souvent impressionnant. C'est bien le mot "cataclysme" qui m'est venu à l'esprit à chaque fois : des pluies diluviennes, qui vous trempent jusqu'à l'os en cinq minutes. Pas étonnant que la nature ici soit aussi luxuriante. Pas étonnant non plus que l'hiver la neige forme des couches de plusieurs mètres.
Les feuilles des arbres ont déjà commencé à jaunir et à rougir. L'été indien pourra peut-être nous donner un petit répit, mais la marche vers l'hiver a bel et bien commencé.

vendredi 21 septembre 2012

Coucher de soleil

Depuis mon balcon, j'assiste souvent à de magnifiques couchers de soleil. Parfois, ça donne ça :




jeudi 20 septembre 2012

Montréal se livre



Aujourd’hui je me suis inscrite à la Grande Bibliothèque de Montréal, qui se trouve par chance à 2 minutes de mon bureau. Elle est vraiment très grande, et je pense y trouver à peu près tout ce que je cherche.
Je suis allée faire un tour du côté de la littérature québécoise, en commençant par Ruelles, jours ouvrables, d’André Carpentier et Bonbons assortis, de Michel Tremblay. Le premier est un récit poétique et évocateur dans lequel l’auteur nous décrit ses errances dans les ruelles de Montréal (il y a de quoi faire, il y a 4000 ruelles à Montréal!). Le deuxième est un récit autobiographique, écrit par l'un des plus grands écrivains québécois (c'est notamment l'auteur des Chroniques du Mont-Royal, dont j'espère lire quelques uns des 6 romans...).
Je vous raconterai !      

lundi 17 septembre 2012

Elle est pas belle, ma ville ?

Aujourd'hui, un joli petit aperçu de Montréal, dans cette vidéo :



Oui, Montréal, c'est tout ça : de délicieux bagels qu'on mange à toute heure de la journée, le smoked meat, les festivals (le festival Pop Montréal qu'on voit dans la vidéo va d'ailleurs commencer ce 19 septembre), le majestueux fleuve Saint-Laurent, le Mont-Royal bien sûr, les français (Montréal est rempli de français!), le Silo No 5 (un ancien silo à grain aujourd'hui désaffecté qui attend qu'on lui trouve un destin), que j'aimerais bien aller visiter prochainement.
Et oui, je m'identifie totalement à la fille perdue des minutes 00:14 et 00:17, qui regarde sa carte avec un air désespéré (mais dans quel sens ça se lit ce machin ???) :)

dimanche 16 septembre 2012

Légumes party

Le dimanche matin, après la virée au marché Jean-Talon du samedi, c'est Atelier Légumes obligatoire... Nettoyage, découpage, équeutage, cuisson et mise en boite. Mes repas de la semaine sont prêts.
Poutine? Hamburgers-frites ? Dites plutôt ratatouille et haricots frais !


samedi 15 septembre 2012

Au marché


Ce samedi matin, temps magnifique sur Montréal. J'en ai profité pour aller faire des provisions au marché Jean-Talon. C'est un marché très populaire à Montréal, et l'on vient de toute la ville pour y acheter fruits et légumes, viande, poisson, pain, fromage etc. Comme il se trouve à 15 minutes à pied de chez moi, j'aurais tort de m'en priver.

Le quartier est très sympa, plein de petites boutiques, d'épiceries ethniques, et de petits cafés/resto mignons. J'avais une petite faim, alors je suis allée prendre un petit-déjeuner à l'Enchanteur, un café-bistrot de la rue Henri-Julien, avant d'attaquer le marché. Une belle assiette d'oeufs brouillés, de tranches de pain toastées, de fruits frais, et des pommes de terre sautées, accompagnée de thé et d'un jus d'orange frais, m'a effectivement "enchanté" les papilles et assez décemment rempli l'estomac.

C'est donc pleine d'énergie (hum...) que je me suis rendue au marché.
Il y avait beaucoup de monde, (mais pas au point de devoir faire la queue à chaque étal pour être servi non plus) et surtout une super ambiance, avec de la musique live, de bonnes odeurs, de belles couleurs. Avec ce beau soleil, c'était parfait.
Spécificité d'ici (et peut-être d'autres marchés à Montréal) : les fruits et légumes sont présentés dans des petits paniers, et le client achète par "panier", pour des prix le plus souvent dérisoires (j'ai enfin trouvé quelque chose de pas cher à Montréal !). C'est comme ça que je me suis retrouvée à acheter un énorme panier rempli de tomates pour $2, 3 concombres, 4 courgettes, 3 avocats, au moins 10 carottes, un panier de 4 poivrons, des haricots... le tout pour environ $15. J'ai dû m'arrêter parce que mes bras ne pouvaient plus porter et que je savais que ce n'était pas raisonnable d'acheter tout cela pour ma seule petite personne, mais j'avais envie d'aubergines, de pommes de terre, d'oignons, de fromage, de pain...! C'est sûr, le week-end prochain, j'y retourne, en vélo et avec un sac à dos cette fois !

mercredi 12 septembre 2012

A nous deux maintenant !


Et bien voilà, cette fois, nous y sommes. Pour de bon.
Lundi, David est reparti pour Paris, et j'ai commencé ma première semaine de travail. J’ai défait mes valises ; fait mes premières courses. Trois semaines après mon arrivée sur le sol canadien, ma nouvelle vie montréalaise a bel et bien commencé.

Petit résumé des épisodes précédents : 
Acte 1 : la recherche d’appart, valises posées chez un couple de québécois d’une gentillesse et d’une générosité peu communes, puis chez nos amis montréalo-français préférés.
Acte 2 : départ pour un road trip au Québec ; 2000 kilomètres de parcourus, et de magnifiques vacances que j’essaierai de vous raconter peu à peu ; valises posées…dans un coffre de voiture.
Acte 3 : Montréal, le retour à ma nouvelle réalité. Valises posées, chez moi.

Aujourd’hui en sortant du travail, je suis allée me promener sur le Mont-Royal, la « montagne » de Montréal, qui surplombe la ville du haut de ses 233 mètres. On a un peu l'impression d'être en pleine nature, c'est très beau. Beaucoup de gens viennent s'y promener, faire du jogging, du vélo...
Et puis surtout, de là-haut, on a une vue splendide sur la ville. C'est là qu'on se rend compte que Montréal est une ville assez horizontale, malgré le centre-ville et ses quelques gratte-ciels, mais aussi qu'il s'agit d'une ville entourée d'eau, ce dont on n'a pas forcément conscience en se promenant dans les rues (la présence du fleuve est assez peu perceptible, sauf au Vieux-Port).

En contemplant cette fourmilière urbaine à mes pieds, et en me demandant ce qu'elle allait bien me réserver au cours de ces 7 prochains mois,  je me suis promis d'en tirer le meilleur et j'ai eu envie de m'écrier, comme Rastignac défiant Paris du haut du Père Lachaise : « A nous deux maintenant! ».