lundi 31 décembre 2012

Bonne année 2013


Je vous souhaite une excellente année 2013, pleine de bonheurs et de réussites !

Pour ma part, je n'ai pas les forces d'attendre minuit, et c'est au pays des songes que j'accueillerai la nouvelle année. Le décalage horaire m'a mise KO dès 21h. Je n'ai pas eu le temps ni vraiment l'envie de planifier une sortie ou une soirée, et c'est donc autour d'un modeste diner avec ma coloc que j'ai passé la soirée. J'ai ensuite employé mes dernières forces à déménager mes affaires d'une chambre à l'autre de l'appartement : ma nouvelle coloc arrive demain, et j'en profite pour me reloger dans une nouvelle chambre qui possède un lit plus ferme et de l'espace pour y installer un bureau (très important). La vue est moins jolie, mais tant pis. Je suis loin d'avoir tout rangé, mais je ferai certainement le reste demain entre 5h et 6h du matin...
J'ai connu plus festif comme réveillon, mais je suis tellement fatiguée, et j'ai aussi tellement bien profité pendant ces derniers 15 jours, que ça m'est bien égal...

A demain !

Illustration : Louise Deletang, Editions Cartes d'art

dimanche 30 décembre 2012

Retour à Montréal


Comme vous l'avez peut-être compris avec la chanson d'Ariane Moffatt que j'ai postée hier, me voilà, moi aussi, de retour à Montréal.

Je suis partie ce matin à 6h30 de mon chez-moi parisien, et suis arrivée dans mon appartement montréalais tout à l'heure à 16h, heure de Montréal. Malgré le gros retard de mon vol (1h40), les heures d'attentes, la bouffe infecte servie à bord, l'étroitesse des sièges et les enfants qui pleurent, je suis plutôt contente de ce voyage. Peu de turbulences sont venues troubler ma sérénité et donc aucune angoisse liée à l'avion (je fais d'énormes progrès sur ce plan !). Et j'aime assez l'idée d'avoir 7 heures totalement libres devant moi, seulement occupées à réfléchir, à lire (beaucoup) et à dormir.

Une fois rentrée, j'ai rangé mes affaires, pris une douche et préparé mon sac pour demain. Il n'est que 18h, mais mon horloge interne me dit qu'il est minuit, et je suis trèèèès fatiguée.

Je ne suis pas particulièrement d'humeur youpi tralala, et j'ai plutôt le coeur gros d'être rentrée.
Je ne vais pas raconter ces deux semaines de vacances, car je dévierais alors de ma ligne éditoriale (si si, il y en a une, elle commence par un M...). Mais une chose est sûre : tous ces moments passés à Nice, Paris et Prague avec des êtres chers m'ont remplie de joie pour longtemps.

Il faut absolument que je vous raconte à quoi ressemble Montréal en ce moment, mais cela mérite un billet à part entière avec des photos et tout et tout. Donc ce sera pour demain :)

Je vais dormir, et tant pis si je me réveille à 5h du mat. Le marchand de sommeil trépigne !

A demain.

dimanche 2 décembre 2012

La fin de l'automne, Francis Ponge


"Tout l’automne à la fin n’est plus qu’une tisane froide. Les feuilles mortes de toutes essences macèrent dans la pluie. Pas de fermentation, de création d’alcool : il faut attendre jusqu’au printemps l’effet d’une application de compresses sur une jambe de bois.  
Le dépouillement se fait en désordre. Toutes les portes de la salle de scrutin s’ouvrent et se ferment, claquant violemment. Au panier, au panier ! La nature déchire ses manuscrits, démolit sa bibliothèque, gaule rageusement ses derniers fruits.  
Puis elle se lève brusquement de sa table de travail. Sa stature aussitôt paraît immense. Décoiffée, elle a la tête dans la brume. Les bras ballants, elle aspire avec délices le vent glacé qui lui rafraîchit les idées. Les jours sont courts, la nuit tombe vite, le comique perd ses droits.   
La terre dans les airs parmi les autres astres reprend son air sérieux. Sa partie éclairée est plus étroite, infiltrée de vallées d'ombre. Ses chaussures, comme celles d'un vagabond, s'imprègnent d'eau et font de la musique.  
Dans cette grenouillerie, cette amphibiguïté salubre, tout reprend forces, saute de pierre en pierre et change de pré. Les ruisseaux se multiplient.  
Voilà ce qui s’appelle un beau nettoyage et qui ne respecte pas les conventions ! Habillé comme nu, trempé jusqu’aux os. 
Et puis cela dure, ne sèche pas tout de suite. Trois mois de réflexion salutaire dans cet état ; sans réaction vasculaire sans peignoir ni gant de crin. Mais sa forte constitution y résiste. 
Aussi, lorsque les petits bourgeons recommencent à pointer, savent-ils ce qu’ils font et de quoi il retourne — et s’ils se montrent avec précaution, gourds et rougeauds, c’est en connaissance de cause. 
Mais là commence une autre histoire, qui dépend peut-être mais n’a pas l’odeur de la règle noire qui va me servir à tirer mon trait sous celle-ci."
Francis PONGE, Le parti pris des choses