samedi 23 mars 2013

New York - Times Square



Il y avait toutes ces lettres, et puis des croix, des triangles, des cercles qui s’agrandissaient sans cesse, des spirales de feu, des zigzags, des points, des bulles, des explosions. Tout cela parlait ensemble, lançait ses cris muets, soulignait, exhibait ; crachait. Il n’y avait pas de paix. On était dans le volcan en éruption, dans le flot de magma, ou dans un orage électrique. Les tubes de néon grésillaient dans l’air, la lumière vacillait telle une vapeur.

Le Clézio, Le livre des fuites

dimanche 17 mars 2013

samedi 16 mars 2013

New York - Les naufragés du vieux monde

Le port.
Le port de New York.
1834.
C'est là que débarquent tous les naufragés du vieux monde. Les naufragés, les malheureux, les mécontents. Les hommes libres, les insoumis. Ceux qui ont eu des revers de fortune; ceux qui ont tout risqué sur une seule carte; ceux qu'une passion romantique a bouleversés. Les premiers socialistes allemands, les premiers mystiques russes. Les idéologues que les polices d'Europe traquent; ceux que la réaction chasse. Les petits artisans, premières victimes de la grosse industrie en formation. Les phalanstèriens français, les carbonari, les derniers disciples de Saint-Martin, le philosophe inconnu, et des Ecossais. Des esprits généreux, des têtes fêlées. Des brigands de Calabre, des patriotes hellènes. Les paysans d'Irlande et de Scandinavie. Des individus et des peuples victimes des guerres napoléoniennes et sacrifiés par les congrès diplomatiques. Les carlistes, les Polonais, les partisans de Hongrie. Les illuminés de toutes les révolutions de 1830 et les derniers libéraux qui quittent leur patrie pour rallier la grande République, ouvriers, soldats, marchands, banquiers de tous les pays, même sud-américains, complices de Bolivar. Depuis la Révolution française, depuis la déclaration de l'Indépendance (vingt-sept ans avant l'élection de Lincoln à la présidence), en pleine croissance, en plein épanouissement, jamais New York n'a vu ses quais aussi continuellement envahis. Les émigrants débarquent jour et nuit, et dans chaque bateau, dans chaque cargaison humaine, il y a au moins un représentant de la forte race des aventuriers.

L’Or, Blaise Cendrars

mercredi 6 mars 2013

Le brunch du week-end : le Byblos


J'étais un peu lassée du classique brunch oeufs/pain/bacon/pancake/fruit et ses variantes. Alors quand ma copine Marie est venue me voir à Montréal, je l'ai emmenée au Byblos, qui propose un brunch moyen-oriental. Le Byblos est dans tous les guides, tous les blogs sur Montréal. Il était dans ma top list des brunch que je voulais tester. Verdict : excellent, relaxant et original ! J'ai beaucoup aimé le cadre, blanc, épuré et haut de plafond, et surtout cette magnifique porte en bois que l'on voit sur la photo. Dans nos assiettes, nous avions de délicieux pains briochés et sucrés, servis avec des confitures incroyables (et c'est rare de m'impressionner avec de la confiture). Un jus d'orange bien sûr, et une omelette. J'ai choisi l'omelette à la fêta, qui était très bonne, mais bien moins que celle de Marie, faite à base de sucre, farine, pétales de rose, cardamome, lait et noix (oh, et oeufs !). Un délice, et j'ai bien eu du mal à m'arrêter de manger (oui, j'ai même fini son assiette...). Je crois que j'aurais pu rester des heures installée sur ma banquette, à discuter tranquillement et en grignotant du pain à l'infini.
Vivement un autre brunch au Byblos !

mardi 5 mars 2013

Mars



Le mois de février s'est terminé, bon débarras.
Pas le moindre rayon de soleil pendant presque trois semaines, de la neige à n'en plus finir, et de belles sueurs froides dont j'espère bientôt pouvoir dire "plus de peur que de mal".
Mais aujourd'hui, le soleil a brillé toute la fin d'après-midi, j'ai terminé d'écrire un article compliqué au travail, et je rêve de mon départ prochain pour New York.

March, you will definitely be beautiful !